Restauration d'un Stanley n°62
Quand je me suis lancé en janvier 2014, dans la fabrication de mon premier établi en prévision de la retraite, j'ai commencé en même temps à fréquenter les brocantes, à surveiller les petites annonces, pour équiper mon petit atelier, exclusivement en outils manuels.
Au moment où j'écris ces lignes, nous sommes fin décembre 2019, et je viens enfin de trouver le dernier outil de la liste !
Si ne ne me trompe pas, j'ai dû en voir seulement 3 auparavant (en 6 ans !), mais chaque fois il y avait déjà plusieurs acheteurs devant moi...


Accès direct à la restauration d'un autre Stanley n°62
Petite déception : le fer n'est pas d'origine.
Mais comme c'est un rabot dont la production a cessé en 1942 (il y a 77 ans !) ce n'est pas étonnant.
Et surtout, je ne suis pas un collectionneur qui entasse des outils pour les laisser prendre la poussière sur une étagère : un outil c'est fait pour s'en servir !
Satisfaction tout de même : le fer a été remplacé par un Goldenberg de façon très propre.
Le mécanisme de réglage est inchangé, et une encoche carrée a été pratiquée dans le fer de remplacement.
Les deux poignées ont du jeu.
Pour celle de devant le site supertool.com indique : "Many times the bottom of the knob is split out or has a circular groove cut into its bottom since it's not secured tightly to the disk. If the knob is split badly, you may have to turn another one in order to adjust the plane as intended.".
J'ai effectivement droit au "circular groove" : les deux petites bosses sur l'anneau métallique, qui devaient solidariser ce dernier avec la poignée, ont fini par creuser une gorge circulaire.
Plutôt que la solution du tournage d'une nouvelle poignée, préconisée par le site, je vais tester autre chose.
Et je sors ma perceuse à colonne de compétition :-)
Je perce deux petits trous, sur le même cercle que les deux petites bosses.
Et je mets en place deux vis minuscules (2x10 mm).
Comme la partie envers de l'anneau métallique comporte un évidement, les têtes ne dépassent même pas.
La partie bois est maintenant bien solidaire de l'anneau en métal, et je peux à nouveau serrer et desserrer le réglage de l'ouverture de la lumière.
Pour la poignée arrière, c'est plus simple.
La vis tient bien, mais le trou correspondant à la petite bosse s'est agrandi et c'est là qu'il y a du jeu.
La solution, c'est de boucher d'abord le trou avec un tourillon en hêtre.
Et de creuser à nouveau, au plus juste.
Je passe sur la vérification de la planéité de la semelle et l'affûtage. C'est classique, et je n'ai eu aucune mauvais surprise.
Test sur un morceau de châtaignier en bois de bout : ça fait de beaux copeaux !

Mise à jour


En brocante, j'ai trouvé un autre Stanley n°62.
J'ai tout de suite vu qu'il était mal en point : pas de poignée arrière (mais visserie présente).
Plus grave : la lumière est abimée :
Je l'ai pris quand même, pour 8 euros, en me disant que ça me ferait un fer de rechange pour celui que j'ai déjà.
Mais en commençant à le dérouiller, j'ai eu un doute : il n'y a aucune inscription sur le fer...
Les molettes de réglage de la profondeur sont assez différentes.
Celle de mon premier n°62, à gauche, semble plus ancienne, et comporte uniquement la mention STANLEY.
Sur l'autre molette, c'est STANLEY MADE IN USA..
Après affûtage, même s'il n'est pas d'origine, le fer semble de bonne qualité.
Et comme en fait la cassure de la lumière est située derrière la lame, ça ne va pas nuire au fonctionnement, donc je décide de poursuivre la restauration.
Disposer de la poignée arrière d'origine sur l'autre n°62, c' est bien pratique, pour en copier la forme, l'angle de perçage de la vis, etc.
La couleur claire du chêne est trop contrastée par rapport à la poignée avant, je décide de la teinter avant de vernir.
Voilà, il est reparti pour une nouvelle vie.
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