Fabrication d'un jeu de Quarto |
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C'est un jeu de réflexion qui se joue à deux, composé d'un plateau et de seize pièces, toutes différentes. Pour la règle du jeu, cliquer ici. |
Tout d'abord, il me faut deux bois de teintes bien différenciées. J'ai du frêne en quantité, mais juste cette chute d'un bois exotique rouge, dont je ne connais pas le nom... |
L'exotique est plus simple à raboter que le frêne, car ce dernier présente souvent du contre-fil. |
Découpe des pièces. Quatre grandes et quatre petites, et ceci dans chaque essence de bois. |
Je passe un coup de Stanley 51 sur toutes les pièces, avec la planche à recaler. Ce qui donne une surface mieux finie, sur le bois de bout. |
Huit pièces sur les seize seront percées au sommet. Pour un bon maintien de chaque pièce sur la perceuse à colonne, je réalise cette opération avant de transformer la moitié des pièces carrées en pièces rondes. |
Comment faire des cylindres quand on n'a pas de tour ? Avec un rabot ! Plutôt que de chercher le centre des pièces puis tracer le cercle au compas, je me suis fabriqué un petit gabarit en carton. Je trace le cercle au sommet et à la base de chacune des pièces concernées. Au rabot de paume, je commence par tailler un octogone en descendant jusqu'à la tangente. Puis je continue jusqu'à obtenir le cylindre voulu. Deux sont terminés. Les huit pièces qui ne sont pas sur la photo ci-dessous restent carrées. Il faut bien faire attention à trier les pièces pour qu'il n'y en ait pas deux avec les mêmes caractéristiques ! |
Toujours dans les deux mêmes essences de bois, je refends de fines lames pour réaliser le plateau. Il ne s'agit pas ici d'un damier classique, mais de délimiter simplement de seize cases. Comme j'ai plus de frêne que d'exotique rouge, les larges cases seront claires, et séparées par des bandes foncées plus étroites. |
Je rabote ces fines bandes dans le guide que je me suis fabriqué exprès pour ce genre de travail. Le rabot coulisse sur les joues dont la hauteur est réglable, et dès qu'il ne prend plus de copeau, c'est que l'épaisseur voulue est atteinte. |
Plutôt que de découper tous les éléments directement à leur dimension finale, je choisis de coller d'abord sur un contreplaqué les sept bandes ayant le veinage dans le même sens. Ensuite, au tranchet je marque l'emplacement des bandes perpendiculaires. Il ne reste plus qu'à réaliser les entailles avec la guimbarde. Après découpe à dimension du plateau et un coup de racloir, ça se présente bien. |
Pour la ceinture du plateau, j'ai choisi du châtaignier. Ce changement d'essence est uniquement dû au fait que j'avais une chute pile aux mesures voulues. Je sors le Stanley 45 pour tailler la rainure. |
Les coupes d'onglet sont fignolées sur la planche à recaler. |
Je m'en sers tellement peu souvent, que j'ai dû chercher où j'avais bien pu ranger ma presse à cadre ! Mais c'est vraiment l'outil idéal pour coller un cadre assemblé à coupes d'onglet. |
Il est connu que le collage en bois de bout n'est pas très résistant, et avec la coupe d'onglet on est à moitié en bois de bout... Pour un cadre qui reste accroché au mur, ça peut convenir. Mais comme le plateau va être manipulé, je ne fais pas confiance au seul collage sur la durée. C'est donc pour une raison de solidité plus que d'esthétique, que je vais encastrer des renforts dans les angles. Les entailles sont faites à la scie à dos. Et le reste part au ciseau. Collage de quatre renforts en frêne. Puis ajustage au ciseau. |
Le résultat final, une fois les pièces et le plateau vernis. |