Banc de sciage |
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Adepte du travail du bois 100% manuel, il me fallait un banc de sciage. Vous savez, ces petits bancs de 50 cm de haut environ, sur lesquels on coince simplement la pièce de bois sous un genou, et en avant l'égoïne ! J'ai fouillé un peu sur le net avant de me lancer dans la fabrication, et j'ai repris des idées ici et là, pour aboutir à un modèle qui me convienne. J'ai donc opté pour un banc comportant une fente sur toute la longueur, car je veux tronçonner, mais aussi déligner. Sur certains bancs, le plateau dispose d'une fente, mais repose directement sur des traverses. Je ne trouve pas ça pratique, car il y a un fort risque de couper la traverse, et ça oblige au moins à surveiller sans arrêt qu'on n'arrive pas à cette traverse. Cela m'a imposé de prévoir des queues d'aronde pour rigidifier l'assemblage plateau-montants, mais c'est tellement amusant à faire ! ![]() |
Maintenir la pièce de bois avec le genou c'est bien, mais un serre-joint sera parfois nécessaire : allez hop, deux trous de 25 !
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Une idée qui vient du célèbre Tom Fidgen : le plateau comporte une butée amovible : pratique quand on veut couper à longueur. Cette butée tient avec les trois tourillons qui s'insèrent dans les trois trous qu'on voit sur la première photo. D'autre part certains modèles de bancs ont des pieds inclinés. C'est bien pour la stabilité, mais je préfère les pieds droits : pas de risque de les couper avec des montants verticaux. ![]() |
Avec cette Coulaux, même à la verticale la lame n'est pas assez longue pour atteindre les traverses basses, et encore moins le sol. J'ai aussi une Peugeot un peu plus longue, mais en position de sciage normal à 45°, la lame ne risque rien.
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Bon, tout ça c'est copié sur différents bancs. Mais ma petite touche personnelle, c'est d'avoir fabriqué ces deux petites servantes, exactement de la même hauteur que le banc. Que ce soit pour tronçonner ou déligner : pas de problème de pièce de bois à retenir pour éviter un éclat avant la fin de la coupe. Surtout qu'avec le genou qui est appuyé sur la pièce à couper, la position n'est pas idéale pour tenir le chevron à couper !
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Et les servantes se rangent directement dans le banc !
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Mise à jourAvec quelques années d'usage, je me suis aperçu que lorsque je voulais maintenir une pièce sur le banc, les 2 trous prévus pour y glisser des serre-joints n'étaient pas très pratiques. La traverse pointée par la flèche rouge, ci-dessous, gêne la manipulation du serre-joint, pourtant elle est indispensable à la rigidité du banc. Scier cet élément ne pose pas de problème, mais installer une autre traverse à l'intérieur, comme indiqué par la flèche verte est loin d'être évident... La solution est simple : fabriquer un second banc ! ![]() On conseille souvent aux débutants d'employer du pin, car il se trouve assez facilement et coûte moins cher, mais j'ai bien moins eu de soucis pour réaliser mes queues d'aronde dans les chutes de tablettes en hêtre ! ![]() Comme j'ai conservé exactement les mêmes mesures que pour le premier banc, je peux utiliser mes deux petites servantes. J'en profite pour signaler une autre amélioration : la flèche bleue montre que j'ai modifié le pied, en ajoutant un élément en croix, pour plus de stabilité. ![]() Maintenant, je peux utiliser beaucoup plus facilement mes serre-joints, sans même avoir à les démonter pour les glisser dans les trous. ![]() |