Plate-forme avec toboggan
Ce projet consiste à fabriquer une plate-forme en Douglas, assemblée autour d'un arbre.
On monte d'un côté par une échelle, et on descend du côté opposé par un toboggan.
Le bois employé ici a précédemment servi à construire un echafaudage dans un escalier.
Bien qu'étant informaticien, pour mes plans et fiches de débit, la bonne vieille méthode papier-crayon-gomme me suffit.
Pour les poteaux, qui excèdent la longueur maximale de rabotage sur mon établi, j'ai été obligé de fabriquer des rallonges.
Conformément à mes habitudes, tout le travail est effectué uniquement à la main, donc pour les mortaises j'utilise maillet et ciseaux.
Les tenons sont réalisés à la scie à dos.
Plutôt que de fabriquer un garde-corps avec des barreaux verticaux, ce qui donnerait un aspect de cage, j'ai préféré utiliser des panneaux horizontaux en volige.
Les rainures, dans lesquelles seront glissés ces panneaux, sont effectuées avec un Stanley n°45.
Problème technique... Pour les montants intermédiaires, comme sur la photo précédente, le n°45 convient bien, car la rainure est à faire sur toute la longueur de l'élément.
Mais pour les poteaux, les rainures doivent s'arrêter aux mortaises...
Et sur la photo ci-dessous, on voit bien que l'avant du n°45 va au delà de la mortaise, et rend impossible son emploi.
La solution, c'est de passer à la guimbarde Stanley n° 71 1/2 !
Cet outil sert habituellement à égaliser le fond des entailles, mais en lui affectant un guide parallèle, il va permettre de creuser les rainures en s'arrêtant aux mortaises.
Ici, c'est le rabotage des panneaux. Et sur 20 cm de large, ça en fait des copeaux !
Au fur et à mesure, chaque panneau est ajusté à sa rainure, ça permet de voir à quoi va ressembler le garde-corps.
Assemblage temporaire de la partie comportant l'échelle, pour pré-percer les barreaux à la chignole.
Au début, je pensais simplement utiliser du bois, mais comme les barreaux vont servir alternativement aux chaussures éventuellement pleines de terre et de cailloux, puis aux petites mains, le risque de s'y planter des échardes n'est pas nul.
La solution a été de trouver de la barre ronde en alu, de 20 mm de diamètre. Pas d'échardes, pas de rouille non plus.
Il faut maintenant fabriquer un petit paquet de chevilles !
Assemblage sur l'établi des éléments du garde-corps, qui tiennent dans le coffre de la voiture. Le reste sera effectué sur place.
Ah, une visite du futur utilisateur de la plate-forme !
Je lui explique que là je vais tracer et découper le trou dans le plancher de la plate-forme, pour le tronc de l'arbre.
Une fois le cercle tracé, découpe à la scie à chantourner.
Le grand jour est arrivé !
Je commence par assembler le côté avec l'échelle.
Puis j'ajoute les panneaux du garde-corps.
L'espacement régulier est assuré par la mise en place temporaire d'entretoises, la fixation par des vis inox.
On ajoute un côté. Pas de collage, les assemblages tenon-mortaise sont simplement chevillés.
Puis l'autre. On voit ici les entailles à mi-bois qui recevront les chevrons supportant le plancher près du tronc.
Ah, ça commence à ressembler à quelque chose...
L'ensemble est maintenant redressé et appuyé sur des chevrons, pour assembler le dernier côté.
L'arbre ne pourra plus s'échapper !
Sous chaque pied de la plate-forme, on installe un plot en plastique réglable, normalement utilisé pour caler les lambourdes de terrasse.
Mise en place du plancher, toujours avec des vis inox.
Deux dernières vis, pour fixer le toboggan, et c'est fini !
Et comme la plate-forme est installée le jour de ses 4 ans, mon petit-fils a droit aux bougies !
Eh petit chenapan ! Ce n'est pas de ce côté là qu'on monte !
Le chevalier défend l'accès à sa tour, avec l'épée qu'on a fabriqué ensemble il y a peu.
Après quelques jours d'utilisation, il m'a fait remarquer ce matin qu'il manquait de prises pour finir de monter par l'échelle.
Pas de problème : il suffit d'ajouter en façade deux tubes verticaux, identiques à ceux des barreaux de l'échelle.